Derrière l’adaptation et la gestion des risques…nos jeunes
- Annie Trépanier
- 26 mai
- 3 min de lecture

Mes cher·ère·s ancien·nes élèves,
Non, non, je ne vous ai pas oubliés. Les Mathieu, Anne-Sophie, Marianne, Nicolas et tous les autres, vous faites toujours partie de mes pensées. Vous êtes maintenant des étudiant·es collégiaux et universitaires ou encore, de jeunes adultes. Vous avez sans doute tous des parcours bien différents. Vous êtes peut-être au début de votre vie professionnelle ou même de nouveaux parents. Puis, comme mon travail m’amène à baigner dans une multitude de sujets entourant les changements climatiques, bien c’est à vous que je pense. C’est à vous que je pense quand on parle de trajectoires d’adaptation, de scénarios climatiques ou d’incertitude liée au climat. Parce qu’en 2050 ou en 2070, vous serez là. Vous êtes les adultes de demain. Je sais, cela peut faire peur. Aussi, lorsque vous entendez parler des changements climatiques et de leurs conséquences, certain×es d’entre vous sont peut-être inquiet×ètes face à l’avenir ou ressentent peut-être un certain niveau d’eco-anxiété. Bien, laissez-moi vous rassurer un peu en vous parlant d’un événement auquel j’ai participé dans les derniers jours. Allez, je vous raconte.
La semaine dernière j’ai eu la chance d’assister au Congrès du Réseau Québécois d’Adaptation et de Gestion des Zones Côtières qui se déroulait à Rivière-du-Loup. Ce congrès a permis de réunir près de 150 personnes provenant de milieux très variés : des représentant·es de plusieurs ministères, des gens travaillant dans des Organismes de Bassin Versant, des gens de diverses MRC ou municipalités, des chercheur·es, des représentant·es d’entreprises ou d’Organismes à but non lucratif, etc. Aussi, en lisant le titre du congrès, vous avez probablement compris que les présentations et les ateliers étaient tous liés à la gestion et à l’adaptation des zones côtières. Mon but n’est pas ici de vous faire un résumé de ces présentations, mais de vous faire part de ce que j’ai ressenti et observé durant ces quelques journées.
Bien sûr, les sujets abordés étaient tous très intéressants et m’ont permis d’en apprendre davantage sur certains aspects. Mais, j’ai surtout été interpellée par l’engagement et la passion transmise par tous ces gens, que ce soit ceux et celles qui présentaient ou tous les autres participant·es. C’est tellement encourageant et stimulant de voir toutes ces personnes, qui se connaissent ou non, travailler de concert et viser un même but : tenter de faire en sorte que les générations futures puissent vivre de façon résiliente et s’adapter aux changements climatiques le mieux possible. Bref, ils travaillent pour vous, pour vos enfants et même, vos petits-enfants. J’aurais aimé que vous soyez là pour entendre et pour voir l’énergie et le cœur que ces gens mettent dans leur travail. Que vous puissiez entendre les discours et les discussions qui n’étaient pas du tout teintés de pessimisme ou de propos alarmistes, mais principalement de résilience, de bienveillance, de solutions, de partage, de solidarité… Cela aurait sûrement mis un baume sur vos inquiétudes face à toutes ces incertitudes.
Enfin, je voulais que vous sachiez que je comprends parfaitement vos inquiétudes face à tout ce que l’on entend, ce que l’on voit ou lit à propos des changements climatiques et de ce qui se passera dans le futur. Il est parfois difficile de voir tout ça de manière positive. Vous pouvez penser que les adultes d’aujourd’hui s’en foutent un peu puisque ce ne sont pas eux qui subiront les conséquences des changements climatiques à long terme. Toutefois, sachez qu’il y beaucoup de travail qui se fait, même s’il est souvent invisible pour la population en général. Il y a des gens qui pensent à vous tout le temps : lorsqu’ils développent des solutions innovantes, lorsqu’ils améliorent les connaissances liées aux aléas climatiques, lorsqu’ils élaborent des scénarios climatiques ou des plans d’adaptation, etc. Puis, même s’ils ne le disent pas directement dans leurs conférences, ils font tout ça pour vous, on le sent. Vous n’êtes pas seul·es face à tout ça. Vous êtes important·es et il y a des gens qui se soucient de vous et de votre avenir.
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